La Lettre
du Réseau
Chevêche
Ile-de-France
N°12 – Novembre 2005
Dominique ROBERT, coordonnateur
Présents : Julien
BOURBIER (technicien environnement PNR du Véxin
français, 95) ; Edouard DIEU (CORIF/CERF Groupe local Rambouillet,
78) ; Jean-Pierre DUCOS (NATUREssonne, 91) ; Nicolas FLAMANT (salarié
Association des Naturalistes de la Vallée du Loing, 77) ; Serge GADOUM
(Chargé d’études Faune/Flore PNR du VEXIN français, 95) ; Henry de
LESTANVILLE (PICARDIE nature- section OISE, 60) ; Muriel PENPENY (CPN
95/CORIF, 95) ; Dominique ROBERT (CORIF, Groupe Effraie Chevêche
78) ; Catherine WALBECQ (CORIF, groupe local Plaine et Forêts du Pays de
France, 95).
Excusés :
Patrick MUR (responsable de l’antenne LPO Ile-de-France) ;
Un premier motif de
satisfaction :
à la date de la réunion,
tous les bilans annuels avaient été envoyés au coordonnateur, mais certains cependant
un peu tard.
Afin de rendre la
discussion plus intéressante en séance, pour échanger sur nos pratiques
respectives en particulier, il est souhaitable que les bilans soient envoyés
suffisamment à l’avance, pour être répercutés par mail avant la réunion, à tous
les participants réguliers du Réseau Chevêche..
Rappel sur la diffusion des données : les principaux acteurs du Réseau Chevêche
Ile-de-France font parvenir au coordonnateur
leur FICHE DE BILAN ANNUEL, sur laquelle figurent tous les sites
et les données de terrain pour l’année 2004.
A partir de cette fiche détaillée (qui mentionne les
localisations précises, lieux-dits et diverses
commentaires), un bilan synthétique est réalisé pour diffusion large à
travers la Lettre du Réseau.
La confidentialité des sites est ainsi respectée.
Chaque Groupe local (ou association) est invité à
recenser chaque année (en particulier au cours des mois de mars et
avril) la population de Chevêche de son secteur d’étude, par la méthode dite de
la «repasse » : utilisation du magnétophone, pour provoquer un
éventuel mâle résident, en diffusant le chant d’un mâle. Une fiche technique
« repasse » a été élaborée à cet effet par le Réseau Chevêche
Ile-de-France.
Le code des données recueillies sur le terrain et
enregistrées par le Réseau s’établit ainsi :
-
« Un
individu » : un
oiseau vu (contact visuel) ou dont le « cri » est entendu
(contact sonore wi-hou) est noté comme un individu
-
« Un
mâle chanteur » : un « chant »
spontané ou une réponse à la repasse (contact sonore Hou-ou ?
interrogatif du mâle) est noté comme un mâle
chanteur
-
« Un
couple » : deux individus
observés à proximité l’un de l’autre en saison de reproduction (contact visuel)
sont considérés comme un couple, à fortiori s’il y a accouplement.
La réponse (contact sonore, souvent de nuit) d’un mâle chanteur à la
« répasse », accompagnée d’un cri simultané
d’un 2ème individu proche, est considérée comme la mise en évidence
d’un couple sur le site.
-
Un
couple nic
-
heur :
le relevé d’une preuve de
reproduction (transport de proie vers une cavité, œufs, poussins, jeunes non
volants…) amène à conclure à la présence d’un couple nicheur.
Département du Val
d’Oise
GROUPE
CPN Vallée du Sausseron - Val d’Oise
Transmission des données : Muriel Penpeny
Liste des observateurs (par ordre alphabétique) : Alain Bafferon, FB, Vincent Detrait,
Muriel Penpeny, Gwénäel
Torres.
CONNAISSANCE DE LA POPULATION LOCALE en 2005
34 sites occupés, selon le statut de
reproduction connu suivant : |
||||
Couples nicheurs |
Couples |
Mâles chanteurs |
Individus |
Nombre total de sites occupés |
7 dont 6 en nichoir |
7 |
17 |
3 |
34 |
La prospection a été moins complète cette année qu’en
2004, suite à divers empêchements majeurs qui ont frappé certains membres du
groupe.
GROUPE
Val de Basse Seine (CORIF) – Val d’Oise
Transmission des données : Georges Jardin
Liste des observateurs (par
ordre alphabétique) : Gérard
Baudoin, Pascal Bednarczyk,
Laurence Boiteux, J. Boubier, S. Boucher, C. Fritsch,
Georges Jardin, Françoise et Roland Magnard, J.M. Remaud,
CONNAISSANCE DE
LA POPULATION LOCALE en 2005
26 sites occupés, selon le statut de
reproduction connu suivant : |
||||
Couple nicheur |
Couples |
Mâles chanteurs |
Individus |
Nombre total de sites occupés |
4 |
2 |
18 |
2 |
26 |
GROUPE
plaine et forêts du Pays de France (CORIF) Nord-Est Val d’Oise
Responsable du groupe : Catherine Walbecque
Pas de prospection de la
population locale de Chevêches cette année.
Neuf sites occupés en 2003. Pas de prospection pour
l’année 2004.
PNR
du Vexin Français
Pas de prospection systématique de la population locale de Chevêches
Une donnée transmise au groupe local Val de Basse
Seine du CORIF.
Département des Yvelines
GROUPE
Effraie-Chevêche 78 (CORIF)– Nord-ouest Yvelines
Prospection
crépusculaire et nocturne au cours de 19 soirées, correspondant à 38
soirées/hommes
Transmission des données : Dominique Robert
Liste des observateurs (par
ordre alphabétique) : René
Bastien, Sandra Huguenin, Laurent Jouanneau, Elise Le
Capitaine, Benjamin Muñoz Dominique Robert, Patrice Urbina-Tobias
CONNAISSANCE DE
LA POPULATION LOCALE en 2005
92 sites occupés, selon le statut de
reproduction connu suivant : |
||||
Couples nicheurs |
Couples |
Mâles chanteurs |
Individus |
Nombre total de sites occupés |
24 dont 21 en nichoir |
14 |
50 |
4 |
92 |
PNR
de la Haute Vallée de Chevreuse – Sud-est Yvelines
Pas de prospection systématique
de la population locale de Chevêches
Transmission des données : Alexandre Mari
CONNAISSANCE DE
LA POPULATION LOCALE en 2005
2 sites occupés, selon le statut de
reproduction connu suivant : |
||||
Couples nicheurs |
Couples |
Mâles chanteurs |
Individus |
Nombre total de sites occupés |
2 |
|
|
|
2 |
GROUPE local Rambouillet
(CERF/CORIF)– centre Yvelines
Pas de prospection systématique
de la population locale de Chevêches
Transmission des données : Christian Letourneau
Liste des
observateurs (par ordre alphabétique) : Michel Borie, Laurent Chevallier,
S. Chevallier-Brierre, D. Fagot, L. Manche,
Jean-Paul Pellet
CONNAISSANCE DE
LA POPULATION LOCALE en 2005
8 sites occupés, selon le statut de
reproduction connu suivant : |
||||
Couple nicheur |
Couples |
Mâles chanteurs |
Individus |
Nombre total de sites occupés |
0 |
3 |
1 |
4 |
8 |
Département de l’Essonne
NaturEssonne
Pas de
prospection systématique de la population locale de Chevêches, l’association
concentre ses activités sur le contrôle de la reproduction en nichoirs (cf infra)
Département de la Seine
et Marne
Association
des Naturalistes de la Vallée du Loing (ANVL)
Pas de
prospection systématique de la population locale de Chevêches
Département du Val
d’Oise
GROUPE
CPN Vallée du Sausseron - Val d’Oise
Transmission des données : Muriel Penpeny
BILAN DE LA REPRODUCTION 2005
|
||||
Nombre de nichoirs installés 41 |
Nombre de sites équipés 27 Il
y a parfois 2 nichoirs sur le même site |
Sites occupés en nichoirs 6 |
Nombre
de jeunes à l’envol 18 |
Nombre
de jeunes Bagués 18 |
|
|
Cavités naturelles occupées
1 |
Nombre de jeunes à l’envol 2 |
Nombre
de jeunes Bagués 2 |
|
|
Total 7 couples nicheurs
|
Total 20
jeunes à l’envol |
Total 20
jeunes bagués |
Muriel nous fait part de la découverte dans un nichoir de
2 cadavres partiellement mangés de jeunes Chevêches, cadavres trouvés en
présence d’un troisième jeune, bien portant. Ce jeune, déplacé dans un nichoir
du même site, était nourri 2 jours après. Prédation supposée de la Fouine.
Aucune donnée de détermination du prédateur trouvée, hormis les traces visibles
de mâchures de dents sur les os.
GROUPE
Val de Basse Seine (CORIF) – Val d’Oise
Transmission
des données : Georges Jardin
BILAN DE LA
REPRODUCTION 2005
|
||||
Nombre de nichoirs installés 2 |
Nombre de sites équipés 2 |
Sites occupés en nichoirs 1 |
Nombre
de jeunes à
l’envol 2 |
Nombre
de jeunes Bagués 0 |
|
|
Cavités naturelles occupées
3 |
Nombre de jeunes à l’envol 2 connus |
Nombre
de jeunes Bagués 0 |
|
|
Total 4 couples nicheurs
|
Total au
moins 4 jeunes à
l’envol |
Total 0
jeunes bagués |
Département des Yvelines
GROUPE
Effraie-Chevêche 78 (CORIF)– Nord-ouest Yvelines
12
journées consacrées au contrôle des nichoirs, correspondant à 27
journées/hommes
Transmission des données : Dominique Robert
BILAN DE LA
REPRODUCTION 2005
|
||||
Nombre de nichoirs installés 114 |
Nombre de sites
équipés 74 |
Sites occupés en nichoirs
21 |
Nombre de jeunes à l’envol 49 |
Nombre
de jeunes Bagués 48 |
|
Il
y a parfois 2 nichoirs sur le même site |
Cavités naturelles occupées
3 |
Nombre de jeunes à l’envol |
Nombre
de jeunes Bagués 0 |
|
|
Total 24 couples nicheurs
|
Total au
moins 49 jeunes à l’envol |
Total 48 jeunes
bagués + 2 adultes |
Les nichées ont été baguées au cours de 5 journées de baguage assurées par Muriel Penpeny.
PNR
de la Haute Vallée de Chevreuse – Sud-est Yvelines
Transmission des données : Alexandre
Mari
BILAN DE LA REPRODUCTION 2004
|
||||
Nombre de nichoirs installés 60 environ |
Nombre de sites
équipés ?? |
Sites occupés en nichoirs
1 |
Nombre de jeunes à l’envol 3 |
Nombre
de jeunes Bagués 3 |
|
|
Cavités naturelles occupées
1 |
Nombre de jeunes à l’envol au moins 1 |
Nombre
de jeunes Bagués 0 |
|
|
Total 2 couples nicheur
|
Total au
moins 4 jeunes à l’envol |
Total 3 jeunes
bagués |
GROUPE
local Rambouillet (CERF/CORIF)– centre Yvelines
Transmission
des données : Christian Letourneau
BILAN DE LA REPRODUCTION 2005
|
||||
Nombre de
nichoirs installés 4 |
Nombre de sites
équipés 4 |
Sites occupés en nichoirs
0 |
Nombre de jeunes à l’envol 0 |
Nombre
de jeunes Bagués 0 |
|
|
Total 0 couple nicheur
|
Total 0
jeunes à l’envol |
Total 0 jeunes
bagués |
Département de l’Essonne
NaturEssonne
Transmission
des données et du bilan : Jean-Pierre Ducos
LE GROUPE est composé de 12
membres, 8 vont sur le terrain mais le travail de contrôle et d'entretien des
nichoirs est assuré essentiellement par 3 contrôleurs. Deux membres sont
bagueurs homologués et l’un d'entre nous est spécialisé dans la construction de
nichoirs.
Nombre
de nichoirs installés |
Nombre
de sites équipés |
Nombre
de nichoirs occupés pour la reproduction |
115 |
63 |
12 |
ACTIONS essentiellement
de terrain :
·
maintien en état des nichoirs,
réparations, renouvellement,
·
nettoyage, renouvellement des
litières,
·
surveillance de la reproduction,
nourrissage, pose de boites d'envol,
·
baguage des jeunes et des
adultes non bagués dans les nichoirs.
Le CONTRÔLE des nichoirs s’est
effectué au cours de 30 sorties sur la période allant de septembre 2004 à août
2005 (représentant 278 visites de nichoirs). Certaines de ces sorties sont
faites à plusieurs notamment pour des
raisons de sécurité et pour assurer la formation d'un nouveau contrôleur.
BILAN
DE LA REPRODUCTION 2005 |
||||
Sites de ponte |
Œufs |
Eclosions |
Baguage Tous oiseaux en état de l’être |
Jeunes à l’envol |
12 |
39 |
31 |
28 |
26 |
Moyenne de 2,16
jeunes à l’envol par couple nicheur
Pour comparaison, année 2004 :
27 jeunes à l’envol pour 12 pontes,
soit un taux de 2,25 jeunes à l’envol par couple nicheur
Remarques :
·
Un site de ponte donne
des œufs stériles depuis plusieurs années
·
Deux jeunes bagués sont
morts dans leur nichoir
·
un jeune faible a été mis
en pension à Rambouillet puis relâché sur son lieu de naissance
SUIVI des chevêches
:
·
11 chevêches ont été
identifiées dont 6 jeunes de l'année 2004.
·
2 jeunes de 2005 ont déjà été contrôlés dans un
nouveau site
·
et malheureusement un autre a été
retrouvé noyé.
·
35 nichoirs ont été visités par la chevêche
dont 12 sites de ponte
Observateur, rédacteur :
Henry De Lestanville
LA CHEVECHE D’ATHENA DANS LE VALOIS (2000-2005)
INTRODUCTION
Ce
petit rapace nocturne ne laisse pas indifférent l’observateur qui l’a déjà
rencontré. Ses yeux jaune d’or, surmontés d’un sourcil clair, lui donnent un
aspect sévère. Cet article a pour but de mieux la faire connaître, car elle est
encore présente dans le Valois.
STATUT EN FRANCE
La
Chevêche d’Athéna affectionne les espaces ouverts à semi ouverts. En France on
la trouve un peu partout : principalement dans le bocage du nord ouest, dans
les vergers, les vallées, en périphérie des villages de plaine (ceintures
vertes), et les milieux steppiques existant encore.
Cette
espèce pionnière a occupé de nouveaux espaces, suite au déboisement des grandes
forêts au Moyen Age. La chevêche est en diminution de 20 à 50% depuis les
années 70, et se trouve donc sur la liste des Oiseaux menacés et à
surveiller en France
(Rocamora
Yeatman-Berthelot-S.E.O.F 1999).
Genot
(1998) ne comptabilise que 70 couples minimum en
Picardie, et remarque que des prospections dans cette région s’imposent, afin
de mieux connaître ses effectifs.
Le
Maréchal et Lesaffre (2000) quant à eux mentionnent
50 couples dans le sud de l’Oise.
HISTORIQUE
Cette
petite population du Valois n’a pas fait l’objet de recensement depuis plus de
deux décennies, malgré les diverses observations régulières sur certains sites.
La
dernière enquête faite par Delville (1989-1994) la
mentionne sur la carte de Senlis, à Fontaine Chaalis en 1983, et nicheur à Montagny Sainte-Félicité en 1993. La population connue la
plus proche se trouvait à cinq
kilomètres au nord est, en vallée de l’Automne, il y a une vingtaine
d’années.
LE VALOIS
Le
pays de Valois est délimité au nord ouest par la forêt de Compiègne, à l’ouest
par le Massif des Trois Forêts (Chantilly, Halatte,
Ermenonville), et à l’est par la forêt de Retz. Le sud s’ouvre sur la plaine de
France et l’aéroport de Roissy.
Cette
région giboyeuse conserve quelques
grandes plaines, entre Senlis et Crépy en Valois, et
au sud de Nanteuil le Haudouin. La culture céréalière
laisse la place dans sa partie méridionale à un paysage plus vallonné, le
Multien, où subsistent quelques vergers relictuels.
Il
y a peu d’élevage, mais les chevaux sont pré-sents
(équitation de loisir, chasse à cour, chevaux de course). Une partie du
territoire concerné vient d’être classée en Parc Naturel Régional en 2004.
HABITAT
On
rencontre surtout la Chevêche en plaine, près des fermes et dépendances, mais
aussi près de monuments à fort intérêt patrimonial et en zone péri urbaine ( église, manoir, monument funéraire, ruines).
Ces
vieux bâtiments ont donc une grande importance sur sa répartition, puisqu’il
n’existe à priori plus de sites naturels
pouvant accueillir l’espèce, excepté un dans un verger isolé au milieu
des champs. On note une constante de son habitat : un vieux bâtiment entouré
d’un mur ou muret en pierre. Il est complété par un réseau de pâtures à chevaux
(de 1 à 7) avec haies et/ou piquets.
L’étude
menée par le GEOR 60, Groupe d’Etudes Ornithologiques de l’Oise, ces cinq
dernières années (1999-2004) sur le département, fait état de 200 à 300 couples
dans l’Oise (l’Avocette Picardie Nature
2005, à paraître).
La
population du Valois se compose de 28 sites dont 10 dans le périmètre du Parc
Naturel Régional Oise Pays de France.
La reproduction y a d’ailleurs été
constatée en 2004, avec deux jeunes à l’envol.
La viabilité de cette population n’a pas été
clairement constatée, la méthode de recensement ne comptabilisant
principalement que les mâles chanteurs cantonnés.
LA CHEVECHE D’ATHENA
DANS LE VALOIS (2000-2005)
Commune |
cpl |
mch |
ind |
Auger St
Vincent |
|
3 |
|
Bargny |
|
1 |
|
Baron |
1 |
1 |
|
Borest |
|
1 |
|
Bouillancy |
|
1 |
|
Cuvergnon |
|
1 |
1 |
Etavigny |
|
1 |
|
Fontaine Chaalis |
1 |
|
|
Fresnoy Le Luat |
|
3 |
|
Montépilloy |
|
3 |
|
Ognes |
|
1 |
|
Réez-Fosse-Martin |
|
2 |
|
Rocquemont |
|
1 |
|
Rosières |
|
1 |
|
Silly Le long |
1 |
|
|
Trumilly |
1 |
|
|
Total Valois n= 16 |
4 |
20 |
1 |
Des recherches
complémentaires en 2005 nous ont permis de vérifier si
la population du Valois était complètement isolée.
Il n’en est rien puisque
des corridors existent avec les populations
du nord de la Seine et Marne (10
kilomètres) et de l’Aisne (12
kilomètres).
LE BIOTOPE
Les
chevaux sont les éléments essentiels pour la conservation de cette population.
Ils maintiennent des espaces d’herbe rase où les oiseaux peuvent chasser les
micro-mammifères (campagnols, mulot, souris) ou les insectes (grillons,
hannetons, carabes).
Ces
petits espaces pâturés (où les pesticides sont généralement absents), ainsi que
les bords de chemins créent un mosaïque favorable à
l’espèce et augmentent leurs chances de survie
Ces
sites, pour la plupart privés, lui garantissent aussi une certaine tranquillité.
Des
cavités ont été trouvées, toutes dans des bâtiments. C’est ce manque de cavités
qui ferait le plus défaut et permettrait à certains sites favorables d’être
occupés.
PROTECTION
La
Chevêche d’Athéna, comme tous les rapaces en France, est une espèce protégée.
Curieusement le Parc Naturel Régional a été créé
pour protéger les grand massifs forestiers du sud de l’Oise, à priori ne lui
étant pas du tout favorables, mais aussi afin de préserver la petite population
de la vallée de l’Ysieux (95) en limite sud, beaucoup
plus sensible à la dégradation de son milieu.
La
population décrite dans cet article n’aurait pas été prise en compte dans les
documents d’objectifs du PNR.
Des
actions de sensibilisation et de protection doivent maintenant être menées
auprès des collectivités locales et des particuliers pour sa conservation,
comme la pose de nichoirs.
CONCLUSION
Espèce
anthropophile, cette petite chouette ne cessera de nous surprendre, et trouve
encore un biotope favorable à sa survie. C’est aussi un bon indicateur de la
qualité de notre environnement. Donnons-lui donc une chance de pouvoir
continuer à vivre dans notre région.
BIBLIOGRAPHIE
DELVILLE
D. (1994) Chouette chevêche : L’aboutissement de l’enquête- Bulletin
GEOR60
GENOT
J-C., LECOMTE P. (1998) Essai de
synthèse sur la population de la Chevêche d’Athéna en France in Ornithos volume 5 n° 3 LPO
GENOT
J-C., LECOMTE P. (2002) La Chevêche
d’Athéna. Biologie, mœurs, mythologie, régression protection..
Delachaux et Niestlé
LE
MARECHAL P., LESAFFRE G., (2000) Les oiseaux d’Ile de France, Delachaux et Niestlé
ROCAMORA,
G. & YEATMAN-BERTHELOT, D. (1999)
Oiseaux menacés et à surveiller en France Liste rouge et
priorités : Populations. Tendances. Menaces.
Apt
15 bâtiment D2
Résidence
Sainte Agathe
60800
Crépy en Valois
Département de l’Aisne
RECHERCHE DE LA CHEVECHE
DANS L’AISNE EN 2005
Henry De Lestanville
Suite au travail
effectué sur la chevêche dans l’Oise (1999-2004), il m’a paru opportun de ne
pas s’arrêter au département, mais de poursuivre les prospections sur des zones
à ce jour non répertoriées comme ayant une population de chevêche, ou sans
présence avérée de celle ci. L’étude de La LPO Champagne Ardennes pilotée par
Bryan Geoffroy (2005), laissait à penser qu’un noyau de population pouvait
encore subsister dans la région du Tardenois entre Soissons et Château Thierry
dans l’Aisne.
Cela permettait
aussi de vérifier la présence de corridors entre les diverses populations du
sud de l’Oise, et de la Seine et Marne. Ces prospections se sont effectuées en
compagnie d’un adhérent de la LPO Aisne.
Le Tardennois reste une
région agricole, avec encore quelques vergers et une ceinture verte autour des
villages. De plus elle est traversée par de nombreux rus et ruisseaux où les
arbres en têtard subsistent. Cette étude
a aussi permis de mettre au jour un nouveau biotope de cette espèce, à ce jour
inconnu en Picardie.
Il s’agit de
pelouses rases servant de pâtures avec amas de grès et quelques vieux arbres
sur des pentes de collines ( jusqu'à 200 mètres ) à
substrat sablonneux. Des réponses de
chevêches ont été faites sur plusieurs sites de ce genre.
Les prospections au nombre de 7 ont eu lieu
entre le 20 mars et le 21 avril 2005
dont une soirée complémentaire le 22
juin pour des indices éventuels de nidification.
34 communes ont au moins une donnée. Elle a
été contactée sur 69 sites avec au
total 6 couples, 56 mâles chanteurs et 7
individus. 7 communes ont 3 sites et 2
communes ont 5 sites et plus.
5- Bilan de la 7ème fête de la pomme dans le Vexin, à Grisy-les-plâtres (95)
Rédactrice :
Muriel Penpeny
Le
Dimanche 20 Novembre, a eu lieu la 7ème fête de la pomme organisée par le CPN
de la Vallée du Sausseron à Grisy
les plâtres, (95), au sein du PNR du Vexin Français.
Cette
fête champêtre et conviviale s’inscrit dans le programme « Pommes et
Chevêches », qui vise à protéger, pérenniser, reconstituer les vergers
hautes tiges, milieu de vie de nombreuses espèces végétales et animales et en
particulier de la Chouette chevêche.
Différentes
actions sont proposées aux propriétaires de vergers : taille fruitière de
formation, restauration et entretien des arbres, plantation de variétés
anciennes et locales greffées par le Club, ramassage des fruits pour en faire
du jus pasteurisé, jus dont une partie leur est restituée.
Le CPN de
la Vallée du Sausseron complète ses actions de poses
de nichoirs (pour pallier le manque de cavités), de recensement et suivi des
populations de Chevêches.
A cette
occasion annuelle, le CPN propose plusieurs animations : au centre de la
fête, un stand pressoir à l’ancienne, où cette année, 1,1 tonne de pomme a été
successivement broyée et pressée, et le jus offert à la gourmandise des
nombreux visiteurs. Les pommes utilisées avaient été au préalable cueillies par
les bénévoles dans des vergers partenaires. Un repas campagnard à la pomme,
préparé lui aussi par les bénévoles et des personnes de la commune, a réuni 100
personnes. Le concours de cidre, les différents stands ont été autant
d’occasion de parler et contacter le public.
Le CORIF
et les Croqueurs de pomme étaient bien sûr présents.
Cette
fête, et son organisation sont une occasion incomparable pour nouer des
contacts et des liens : Gwénaël Torrès, salarié
du CPN, a commencé dès septembre le recensement des variétés fruitières de la
commune concernée par la future fête, et repéré en même temps les sites
susceptibles de recevoir des nichoirs .Ce recensement a ensuite fait l’objet d’une exposition
présentée aux habitants. Gwénaël a rencontré tous les enfants de l’école au cours
de plusieurs animations, sur les vergers (mini pressoir et fabrication de leur
jus) et les rapaces nocturnes Il les
retrouvera à nouveau en mars, pour des sorties d’écoute nocturne, avec leurs
parents.
Gageons
que ces enfants-là garderont dans leur mémoire une petite graine de
« Pomme-Chevêche ».
6- Divers
1- Plan de Conservation de la Chouette Chevêche en ILE-de-France
Dominique Robert fait le point
sur ce dossier présenté dans le n°8bis de la Lettre du Réseau.
La DIREN a confié au CORIF une
étude (réalisée par Le bureau d’étude Office de Génie Ecologique, OGE)
visant à élaborer un plan de conservation de l’espèce sur la région.
Suite aux préconisations du
rapport OGE, le CORIF a recruté une stagiaire étudiante-ingénieure
agronome (grâce au soutien financier du Conseil Régional I. de F. et du Conseil
Général 78). Cette étudiante a réalisé son stage de fin d’études de 6 mois
(printemps-été 2005) sur l’une des 3 zones pilotes, celle située dans les
Yvelines. Sur 16 communes du canton de Houdan, le mode d’occupation du sol a été
relevé et cartographié commune par commune. Les zones favorables à l’espèce ou
potentiellement favorables ont été localisées. Le Plan d’occupation du sol a
été renseigné en Mairie, pour apprécier l’avenir de ces zones dans les projets
d’urbanisme. Un certain nombre d’agriculteurs, exploitants sur 8 de ces
communes ont été rencontrés afin de leur proposer la mise en place de Mesures Agri-Environnementales, mesures financièrement aidées,
destinées à favoriser une agriculture plus respectueuse de l’environnement.
Le travail commencé par cette
étudiante doit être poursuivi en 2006 avec l’intervention d’un second stagiaire
2- PNR VEXIN FRANCAIS et données Chevêche
Serge
Gadoum nous informe d’une démarche du PNR à l’égard
des groupes locaux et/ou associations intervenant sur le territoire du Parc
(groupe local VBS du CORIF et CPN 95 en particulier) afin de pouvoir disposer
des données Chevêches dans un but de protection : des sites occupés par
l’espèce pourraient ainsi faire l’objet de mesures conservatoires dans le cadre
de la mise en place des PLU (plan local d’urbanisme) au niveau des communes. Le
PNR pourrait intervenir pour « classer » et conserver des arbres à
cavités par exemple.
Cette
entente PNR/associations pourrait passer par la mise en place d’une convention,
respectant une certaine éthique quant à l’usage des données. En retour et contrepartie, le Parc mettra à disposi-tion des groupes locaux les cartographies et
résultats des traitements des données issus de son système d'information géographique .
3- Revue scientifique du PNR du Vexin
Quelques exemplaires sont distribués en séance, au sommaire un article de Muriel Penpeny sur la Chevêche dans le Vexin